La peinture des pionnières de l’Ouest

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Que faisait Calamity Jane lorsque, pour se détendre, elle décidait de repeindre les murs du saloon ? Elle dégainait… le lait.

Eh oui, la reine de la gâchette et tous ses petits camarades l’utilisaient pour fabriquer leur peinture. Et ils n’étaient pas les premiers. Apparemment, quelques 30 000 ans avant eux, en Australie, les humains préhistoriques s’éclataient en décorant les parois de leurs cavernes avec la même recette. Plus tard, les Égyptiens antiques ont fait de même pour raconter leur vie sur les murs de la tombe de Toutankhamon.

Alors on dit adieu aux peintures et leurs affreux composés organiques volatiles – nom de code COV – pour adopter cette préparation facile à faire, écologique et magnifique.

Elle est parfaite pour les murs et le bois. Mais attention, on ne peut pas l’appliquer sur une surface peinte à la peinture à l’huile avant de l’avoir complètement décapée.

Pour repeindre le bois, y compris celui des façades des maisons, on le ponce légèrement pour que la peinture adhère bien. On met notre CD préféré de David Bowie et on danse pendant quelques minutes. Puis, dans la joie et la bonne humeur, on mélange 3 tasses de lait en poudre écrémé dans 3 tasses d’eau – on remue bien pour obtenir la consistance de la peinture et on l’applique gaiement. On la lisse au pinceau. Lorsqu’on a terminé, on rince les pinceaux à l’eau, tout simplement. S’il reste un peu de peinture, on la met dans un bocal hermétique, on le ferme bien et on confie le tout au réfrigérateur jusqu'au lendemain.

On laisse sécher 24 heures avant de passer la seconde couche qui séchera pendant 72 heures. C’est long, mais après ces 3 jours fatidiques, la peinture résistera sans faiblir aux intempéries, sans s’effriter ou s’écailler. Il ne nous reste plus qu’à admirer avec fierté le fini opaque légèrement brillant.

Pour peindre les murs et le bois, on ponce un peu les surfaces pour les préparer. On fait cailler le lait avec du jus de citron – 1 citron pour 1 litre de lait. On mélange bien la veille et on laisse le citron œuvrer pendant la nuit, à température ambiante. Le lendemain, dès l’aube, on installe une petite mousseline dans une passoire pour y verser notre préparation. Une demi-heure plus tard, on contemple avec fierté l’espèce de yaourt qui se trouve dans la mousseline : c’est notre peinture. On la récupère soigneusement et on la verse dans un pot.

Si on veut de la couleur, on ajoute des pigments naturels – vendus dans les magasins de peinture –, de la peinture acrylique ou du colorant alimentaire. Il faut environ 4 cuillers à soupe de pigments secs. Si on utilise de la peinture acrylique, ou du colorant alimentaire, on l’ajoute goutte par goutte jusqu’à obtention la couleur voulue. Cette mixture ne se conserve pas plus de 2 jours au réfrigérateur.

Si on a besoin de plus de peinture, on double ou on triple les quantités des deux recettes.

Attention : il faut absolument prévoir assez de peinture pour ne pas être obligée d’en refaire, sinon on risque de ne pas réussir à reproduire exactement la même nuance. On mélange soigneusement, et on attaque.

         Vous trouverez d’autres recettes futées et faciles dans                             Le Dictionnaire à tout faire anticrise