La musique est magique

La musique fait un bien fou à notre santé physique et psychique. Sa magie opère dans tous les domaines ou presque : des migraines bibliques du roi Saül, soulagées par la harpe du futur roi David, à la production laitière des vaches augmentée par le Concerto pour Flûte et Harpe en Ré Majeur par Mozart ou Perfect Day de Lou Reed.

On ne sait pas si la flûte de l’Homo Sapiens soulageait ses maux, mais les pouvoirs thérapeutiques de la musique sont connus dès l’Antiquité. Les médecins de l’époque utilisaient flûtes, lyres et cithares pour calmer la douleur, soigner les insomnies, les problèmes digestifs et mentaux de leurs patients. Aujourd’hui les chercheurs confirment que ces braves garçons avaient raison. Non seulement la musique qu’on aime est analgésique, mais elle accélère la cicatrisation des blessures et la guérison. Une musique relaxante booste la production d’ocytocine – l’hormone du bonheur et des câlins – et diminue les taux de cortisol – l’hormone du stress. Dans la foulée, cette merveille réduit le rythme cardiaque, la tension artérielle et la température corporelle. Dans certains restaurants McDonald’s de Glasgow, Liverpool, du Gloucestershire et d’Australie, la diffusion de Bach, Mozart ou Haendel diminue, avec succès, les bagarres entre clients. Les crocodiles eux-mêmes sont sensibles à ses vertus apaisantes, dixit les scientifiques avec IRM à l’appui. Sans stress, on est tous en meilleure santé. Et si, plutôt que d’écouter passivement, on chante et on joue des percussions, notre système immunitaire atteint des sommets.

Une musique stimulante nous donne du tonus, améliore nos performances sportives et même la mobilité des malades de Parkinson. 

Les vibrations musicales optimisent le fonctionnement de nos exquises cellules grises, boostent la mémoire, y compris en cas de maladie d’Alzheimer, et encouragent la neurogénèse. Elles favorisent également l’apprentissage, augmentent nos capacités verbales et notre QI. Bref, elles nous rendent nettement plus intelligents. La musique est la seule activité capable d’activer la totalité de nos jolies circonvolutions cérébrales.

Certaines mélodies sont parfaites pour nous précipiter dans les bras musclés de Morphée. La musique classique soulage la dépression avec maestria. En augmentant la production de dopamine – une autre hormone du bonheur –, nos morceaux préférés ont sur le cerveau des effets euphoriques comparables à ceux de certaines drogues illégales ou du chocolat noir, sans aucun des effets secondaires indésirables. Voilà pourquoi la musique fait de nous des créatures heureuses et épanouies.

“Happy Croc” Inès Peyret (Acrylique et mixed media sur bois)